Elle accueille chaque année en juin une course d'obstacles déjantée de 12 km qui part de l'arène située juste à côté de notre villa, la ruée des fadas, dont la photo ci-dessus donne un avant-goût de ce qui nous attendra le 4 juin prochain, non pas comme participants à cette course, mais comme riverains. Nous attendons pour notre part la prochaine rentrée de septembre pour nous inscrire à des activités sportives régulières.
L'équipe féminine pro du BLMA, dont les joueuses sont surnommées les gazelles, a un palmarès de tout premier plan dans sa catégorie. Jugez plutôt: Elles ont remporté la coupe de France de basket féminin en 2011, 2013, 2015 et encore en 2016 où elles viennent de battre Bourges en finale le 1er mai dernier. Elles ont été championnes de France en 2014 dans la Ligue Féminine de basket, ce qui est la compétition de plus haut niveau en France pour ce sport. Seule l'équipe de Bourges qui dominait le basket féminin français depuis une décennie peut se vanter d'un palmarès équivalent.
Tous les regards sont donc aujourd'hui portés sur ce championnat de France 2016, où si elles le remportent, elles réaliseraient en 2016 un doublé historique. A cette occasion, il faut souligner la particularité de ce championnat. Il comprend d'abord une saison régulière, comme le championnat de football professionnel par exemple, où les 14 équipes de la ligue s'affrontent 2 à 2 deux fois (aller et retour) et marquent des points en fonction des victoires et des défaites.
A l'issue de cette saison régulière 2015/2016, où chaque équipe a donc joué 26 matchs, le BLMA est en tête talonné par Bourges puis par Villeneuve d'Asq et Charleville-Mézières. Mais cela ne détermine pas encore le champion, car ensuite se jouent les play-offs entre les 4 équipes de tête du championnat régulier. Cela ressemble à un mini-tournoi où se jouent donc directement des demi-finales puis les finales, chaque fois en deux matchs aller et retour, avec la possibilité de jouer une belle en cas de partage des victoires.
Après avoir battu Charleville-Mézières en match aller des demi-finale des play-off, se jouait vendredi dernier, le 6 mai, à Lattes le match retour de ces demi-finales, toujours contre l'équipe de Charleville-Mézières, dont les joueuses sont les appelées les Flammes Carolo Ardennes. Nous sommes allé voir ce match important pour l'accès en finale.
Nous avons pu, sans difficulté, acheter deux places sur Internet, le jour même, par la billetterie électronique du BLMA au tarif de 11€ la place, ce qui est un tarif réduit pour les habitants de Lattes ou les titulaires du Pass Agglo. Si j'en juge par le tableau des tarifs de la saison 2015/2016, il s'agissait donc d'un match de gala, étant entendu que pour un match normal nous n'aurions payé que 9€. Les billets s'impriment à domicile et correspondent à un tarif unique avec placement libre. On ne comprend donc pas très bien pourquoi au moment d'acheter les billets il semble demandé de choisir une tribune.
Le match commençant à 19h et le placement étant libre, nous nous sommes rendus au palais des Sports dès 18h. J'avais gardé le souvenir d'un match de basket de la NBA américaine que j'avais vu un jour à Memphis, où les pom-pom girls, les musiciens divers, ainsi que les buvettes et fast food de toutes sortes donnaient une ambiance de kermesse qui permet de patienter sans problème avant le match.
C'est donc l'occasion de découvrir le Palais des Sports de Lattes, l'un des grands équipements sportifs de notre commune, situé au bord Ouest de Lattes Centre, juste à côté du cimetière.
Après une fouille sommaire et le pointage des billets (sans nous demander de justifier la réduction !) nous entrons dans le hall principal du Palais des Sports, qui à première vue comporte des tribunes d'au moins 800 places encadrant le terrain de basket.
En guise de pom-pom girls et d'animation, il n'y a que quelques papys assis dans la tribune Sud qui battent le rythme sur leurs grosses caisses, ce qui est très fatiguant pour nos oreilles à la longue.
L'un d'eux a mis un costume de kangourou bleu pour chauffer la salle pendant les repos entre les quatre quart-temps du match.
Ils font partie du groupe de supporters appelé les Jumpers, qui occupe donc la tribune Sud la plus proche de l'entrée du public. Avis aux oreilles sensibles: il faut s'asseoir sur le côté opposé ou se munir de bouchons d'oreilles.
A nos places dans la tribune, nous trouvons chacun deux gourdins gonflables, sponsorisés par le Crédit agricole, qui, frappés ensemble, permettent de faire un bruit quasi métallique pour ponctuer les belles actions de l'équipe que nous supportons.
Et justement, après avoir été menées dans les premières minutes, les Gazelles de Lattes n'ont laissé aucune chance aux Flammes de Charleville-Mézières et l'ont emporté haut la main par 60 à 41. Et comme à l'aller de ces demi-finales elles avaient déjà gagné par 76 à 52, les voilà qualifiées pour la finale, sans même avoir besoin de jouer une belle.
Félicitations donc aux 9 joueuses qui se sont relayées durant les quatre fois 10 minutes du match (le basket se joue à 5, mais il semble possible de faire tous les remplacements que l'on veut). Comme disait Louis Nicollin, le président du club de foot de Montpellier (je cite): Ces gonzesses, elles ont des c...
Notons que la capitaine de l'équipe est Gaëlle Skrela, la plus âgée des joueuses avec ses 33 ans. C'est la fille de Jean-Claude Skrela, ancien international de rugby de l'équipe de France, d'ailleurs venu encourager sa fille vendredi dernier. C'est aussi la sœur de David Skrela, qui est actuellement international de rugby à XV.
Sur le terrain, ces filles n'ont pas paru particulièrement grandes pour des joueuses de basket. Pourtant la feuille de match donne leurs tailles qui s'échelonnent de 1,70 m pour la plus petite, Anaël Lardy, jusqu'à 1,91 m pour la plus grande, Naomi Halman. J'ai des nièces qui pourraient figurer dans une telle équipe.
Il bénéficie naturellement de subventions de tout le mille-feuilles administratif français: la métropole de Montpellier, la ville de Lattes, la région Languedoc Roussillon (mais qu'en sera-t-il de la nouvelle région fusionnée?) et le département de l'Hérault, mais aussi la ville de Montpellier, l'Etat à travers le Centre National de Développement du Sport (financé par les paris sportifs), et même la SEM Sud de France, dépendante de la région, qui promeut les produits de la région, dont surtout le vin du Languedoc, ce qui n'est pourtant pas très compatible avec le sport selon la loi Evin. Il y a aussi de nombreux sponsors privés qui participent au financement.
Malgré cela, l'argent manque pour réaliser toutes les ambitions que pourrait avoir ce club. En effet, alors que ses performances le qualifiaient largement pour participer à l'Euroleague de basket féminin qui réunit les meilleurs clubs européens, le BLMA a renoncé à y participer en 2015/2016 en raison des frais supplémentaires qu'auraient occasionnés son inscription, pourtant estimés à seulement 150.000 € selon le président du club, René Combes. Mais pour avoir pris la tête d'un club qui avait 900.000 € de déficit en 2008 et après une expérience pas forcément concluante de participation à l'Euroligue l'année précédente, on comprend que le président fasse souffler un esprit de rigueur sur le BLMA, dans une période où les subventions publiques baissent.
Peut-être que l'exceptionnelle saison - dont l'apothéose pourrait être prochaine si le BLMA bat en finale sa grande rivale Bourges - apportera quelques financements supplémentaires de la part des sponsors. Cela permettrait à l'équipe féminine par exemple d'essayer de venger l'équipe masculine de Strasbourg qui a été battue il y a quelques jours par les Turcs de Galatasaray en finale de la ligue européenne.