mardi 12 avril 2016

Footing

A Paris, j'avais l'habitude de faire un footing dans le bois de Boulogne en courant sur le chemin de ceinture du lac inférieur (le grand lac). Un tour faisant environ 2.500 m j'en faisais entre 1 et 5 à chaque fois, selon ma forme, le plus souvent trois en environ une heure.

J'ai retrouvé une boucle analogue à Lattes. Elle fait 2.300 m d'après l'application free pedometer sur iphone qui me permet de mesurer la distance parcourue. Je peux donc à nouveau doser mon effort en faisant entre 1 et 5 tours par séance.



Il s'agit du sentier de la cigogne blanche. Je le rejoins derrière le musée archéologique Henri Prades dans la zone agricole et naturelle qui s'appelait autrefois la prairie du Roi, et maintenant  "le domaine Saint Sauveur". Elle sépare la partie urbanisée de la ville de Lattes de la maison de la Nature et du site naturel protégé du Méjean. J'ai évoqué le site du Méjean dans un précédent article.













Un panneau rencontré plus loin indique que le sentier fait 6 km au total, mais je ne fais que la première boucle qui reste dans la zone dite domaine de Saint Sauveur, sans aller jusqu'à la maison de la nature ni dans l'espace protégé. Ma boucle fait bien les 2.300 m mesurés par pedometer.











On peut aussi étudier avec pas mal de détails ce sentier sur le geoportail d'IGN.


On peut remarquer que sur certaines cartographies angle-saxonnes, la première partie de mon circuit est appelée le sentier Saint Sauveur, par exemple sur BBBike ou cartogiraffe, et le sentier de la cigogne est son prolongement vers la maison de la nature.




Je pars donc depuis la RD 132, dite route de Pérols.

On passe ensuite entre deux petits cours d'eau, sans doute des roubines, petits canaux qui existent depuis des siècles pour drainer et dessaler les sols de cette région.











Le niveau d'eau dans les roubines est géré par de petits barrages qu'on appelle des martellières.



La roubine que je longe est bordée d'un magnifique alignement de platanes, régulièrement espacés. Certains semblent tellement vieux, creux, tourmentés, qu'on se demande comment ils peuvent encore être vivaces. Pourtant ils ont tous des branches jeunes et des feuilles.


Au bout d'un moment, disons après environ 600 m, il faut tourner à droite dans un petit chemin qui est cette fois bordé de platanes des deux côtés, et toujours encadré par des cours d'eau. Le Conservatoire du Littoral, qui gère l'espace protégé du Méjean, utilise ces cours d'eau et ces sentiers pour canaliser l'arrivée  du public sur l'espace du Méjean, sans avoir besoin de mettre des barrières ou des grilles. L'espace naturel semble donc très ouvert, mais n'est en fait accessible que par des sentiers bien délimités.



Quand on arrive à l'embranchement qui mène vers l'espace protégé, après environ 600 nouveaux mètres, il y a quand même une sorte de porte, avec des panneaux explicatifs sur le Méjean. Il est amusant de noter que les auteurs du panneau ont du corriger au typex blanc la flèche indiquant "Vous êtes ici".








Ma boucle de footing évite d'aller vers la maison de la Nature et continue à droite, en longeant les premières habitations du Sud de Lattes. On court cependant toujours dans la nature, au bord d'un ruisseau (ou roubine ?) où l'eau stagne un peu (attention aux moustiques en été), et où je croise souvent un couple de hérons blancs et des élevages de chevaux.


On passe l'imposant Mas de Prévost.




Ayant pris récemment en photos l'un de ces hérons blancs, j'ai pu faire une recherche sur internet et découvrir qu'il s'agit bien de l'espèce appelée communément "héron blanc de Camargue", mais plus scientifiquement l'aigrette garzette, comme on le voit sur le beau site de Joe Photographie. Celui que j'ai pris en photo mi -avril avait les 2 fines plumes qui caractérisent le mâle pendant la période nuptiale.

Encore 600 m plus loin, on arrive au bord du site archéologique, et notamment un lieu où les archéologues reconstituent un habitat protohistorique gaulois en terre. Le chantier n'est pas ouvert au public en hiver, mais on peu entrevoir l'aspect extérieur des habitations et s’inscrire pour une visite guidée en été.









Enfin on retrouve la route de Pérols, c'est-à-dire la RD 132, soit pour enchaîner une nouvelle boucle, soit pour arrêter le footing et rentrer à la maison qui n'est qu'à 300 m à pieds de ce point.









C'est donc plus facile qu'à Puteaux, où je devais prendre la voiture pour aller faire un footing, la sortir d'un garage assez compliqué à manœuvrer, rouler jusqu'au lac sans prendre de PV (cela m'est arrivé une fois pour avoir démarré trop rôt à un feu rouge!), se garer, et rentrer avec les mêmes difficultés. Si je faisais 1 h de footing, cela rajoutait au moins une demi-heure de trajet en voiture.






A Lattes, il n'y a aucun souci de ce genre.



En outre, on croise moins de monde qu'autour du bois de Boulogne, où il fallait faire attention à toutes les promenades familiales, avec des enfants qui font du tricycle ou jouent au ballon sur la route, si on venait le week-end, et aussi parfois contourner la fête foraine dite fête à Neu-Neu qui bloquait le circuit habituel. Ici, je n'ai rencontré que quelques rares promeneurs, et parfois un cavalier, ce qui oblige quand même à faire attention aux crottes de cheval.



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