Quand nos visiteurs venus du Nord ou de l'Est veulent voir la mer Méditerranée, nous les emmenons généralement à la station balnéaire la plus proche de Lattes, à savoir Palavas-les-Flots.
Le
site internet de la mairie de Palavas donne quelques indications à connaître sur cette ville assez spéciale: d'abord que son nom vient du latin
Palus Avis, qui signifie l'oiseau des marais. Ensuite que c'est une ville de 6.000 habitants, qui s'étend sur une langue de terre entre les étangs et la mer, et qui présente 7 km de plages le long de la Méditerranée. Depuis 1924, Palavas est classée station balnéaire et climatique.
Son personnage célèbre et emblématique est le dessinateur
Dubout, vous savez celui qui dessine toujours des femmes grandes et grosses accompagnées de maris petits et maigres. Il n'est cependant ni né ni mort dans cette ville, mais en avait simplement fait dans les années 60 sa résidence secondaire.
Il a notamment caricaturé le petit train qui reliait Montpellier à Palavas depuis 1872. Il y a pour les nostalgiques des dessins de Dubout (mort en 1976) un
musée qui lui est consacré à Palavas. On peut noter d'ailleurs que l'une des plus grandes artères de Montpellier est aussi appelée avenue Albert Dubout, ce qui semble en faire un personnage aussi considérable que Jean Mermoz ou Albert Einstein !
Aucun train ne relie plus aujourd'hui Montpellier à Palavas. Il reste uniquement un petit train touristique qui parcourt la station balnéaire proprement dite. Pour relier Palavas à Montpellier, il y a un bus, la
ligne 131, qui circule entre Palavas et le rond point du Près d'Arènes où passe le tram 4 à la station Garcia Lorca. Mais attention, ce bus ne fait pas partie du réseau TAM qui dessert l'agglomération de Montpellier. Il fait partie d'un réseau Hérault Transport et il faut acheter des billets spécifiques dans le bus.
Cette situation est due au fait qu'en 2005 Palavas-les-Flots a quitté la communauté d'agglomération de Montpellier, et ne fait aujourd'hui pas partie de
Montpellier Méditerranée Métropole, ce qui fait qu'elle ne bénéficiera sans doute jamais d'une extension du tram
comme l'explique un article des Echos, ni d'une desserte par les services de la TAM. Palavas-les Flots fait partie d'une communauté d'agglomération
Pays de l'Or qui s'est organisée à côté et un peu en opposition à celle de Montpellier.
Pour les habitants de Lattes, ce bus n'est d'ailleurs pas opérant, car il ne s'arrête pas dans notre commune, et se rendre à la station Garcia Lorca en voiture serait aussi long que d'aller directement à Palavas.
Nous y allons donc en vélo ou en voiture. J'avais évoqué
en janvier dernier la piste cyclable qui traverse l'espace protégé du Méjean, et précisé
en février qu'il fallait éviter de le faire quand souffle la tramontane. Ces derniers temps, nous y sommes plusieurs fois allés en voiture avec nos visiteurs.
Le trajet estimé par
Google Maps est de 9 km par la RD 986 dite
route de Palavas, une route à 2x2 voies qui relie Montpellier à Palavas-les-Flots en passant par Lattes. En temps normal on met 10 minutes, mais c'est une route parfois encombrée et alors le temps de trajet peut monter facilement jusqu'à 30 mn.
Dimanche dernier nous avons vécu une autre difficulté, interne à la station: il y avait un défilé de chars pour un
carnaval assez décalé par son calendrier (après Pâques !) et son thème:
les Popinos revisitent les insectes. Cela nous a bloqués dans notre voiture une bonne vingtaine de minutes dans une rue de Palavas sans pouvoir ni avancer ni reculer.
Quand tout va bien on arrive dans la ville par la RD 986, et là il y a une chose importante à savoir: la ville est coupée en 2 par le Lez canalisé, et il y a donc Palavas Rive Droite et Palavas Rive Gauche. Dans la ville il n'y a que 2 ponts pour passer d'un côté à l'autre: le premier est le pont sur la RD 62E2 tout de suite au premier grand rond-point à l’entrée de la ville, et ensuite une fois qu'on est dans le centre-ville il n'y a plus que le pont qui relie le début des quais Georges Clemenceau et Paul Cuncq, les plus animés de la ville.
Pour les piétons, mais seulement certains jours, existe aussi un
télésiège à l'extrémité des quais. Certains considèrent qu'il s'agit du plus court télésiège du monde !
Une fois arrivé à Palavas-les-Flots, il faut arriver à stationner. Il y a beaucoup
de parkings et de places de stationnement tout au long du bord de mer. La ville indique qu'il y a 2.600 places. Aucune de ces places ne semble payante, et il y a seulement quelques secteurs commerciaux de zone bleue où le stationnement est limité à une demi-heure. Pour l'instant notre expérience est donc très binaire: soit la ville est calme et on trouve très facilement des places, même en bord de mer, soit c'est un jour de grosse affluence, pendant des vacances ou des jours fériés, ou comme dimanche dernier pendant le carnaval, et on n'en trouve aucune nulle part.
Nous sommes évidemment encore en phase de découverte de cette station balnéaire. Pour l'instant nous avons observé que la rive droite était principalement le siège du
port de plaisance. C'est une promenade assez intéressante. On trouve aussi, au bout de cette rive droite, en arrivant sur le quai du Lez, le
Casino de Palavas qui nous a servi de point de repère et de rendez-vous assez commode.
La rive gauche offre un front de mer plus classique sur des plages. Ce n'est évidemment pas la croisette de Cannes ou la promenade des Anglais de Nice, mais une station balnéaire plutôt populaire et familiale.
Un curieux règlement municipal se croit obligé de préciser que les narguilés y sont interdits.
Nous avons eu une expérience gastronomique de qualité au restaurant
La Banane qui se situe tout au bout de la plage de la rive gauche. C'est un restaurant de poissons où l'on vous présente les arrivages du jour sur un plateau et on vous les prépare ensuite à la plancha, en les facturant au poids. Nous avons mangé à quatre un turbot entier de 1.600 kg, au désespoir du serveur qui trouvait que cela ferait des portions trop petites. Je ne sais pas si les convives trouvaient les portions trop petites, mais nous les avons tous trouvées délicieuses. Toujours est-il que l'addition, elle, ne l'était pas - trop petite - et l'attente pour la préparation du poisson non plus.
Pour manger des glaces, nous nous sommes arrêtés chez le
glacier Catalan, au bout du quai de la rive gauche. Là on vous sert des coupes glacées énormes et très goûteuses.
Un autre point fort qu'il ne faut pas manquer le matin sur les deux rives du canal est la vente de poissons frais du jour, vendus devant les bateaux de pêche. Cela sent bon la mer et le poisson, et c'est tout frais. Si on vient en vélo, il faut cependant faire mieux que nous, qui n'avions aucun panier pour le transporter.
Enfin, on peut mentionner le
Phare de la Méditerranée, qui est le monument de Palavas-les-Flots qui se voit de loin, même depuis l'espace du Méjean. C'est en fait un ancien château d'eau qui a été transformé en tour d’observation. Haute de 48 m, on peut franchir ses 10 étages par un ascenseur payant ou aller au restaurant panoramique situé au-dessus. En bas du phare se trouve l'office du tourisme, et parfois on peut y voir des expositions.
Allez, encore une de Dubout pour finir:
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