A Palavas-les-Flots:
J'avais déjà évoqué dans un article sur Palavas le restaurant de poissons la Banane où nous sommes allés en avril dernier.
Nous sommes depuis devenus, grâce aux conseils de ma fille et son mari, des habitués du Poisson Bleu, une poissonnerie qui fait aussi restaurant.
On peut soit manger sur des tables de bistrot au coin des rues Saint-Roch et Simon, devant la poissonnerie, soit aller au restaurant du même nom qui propose un service à table plus classique. On mange évidemment du poisson on ne peut plus frais, ainsi que des fruits de mer de la région. On peut recommander la formule comprenant six huîtres, une tielle sétoise et des sardines grillées, le tout accompagné d'un verre de vin blanc.
Sur les tabourets devant la poissonnerie on peut manger cela avec les doigts en regardant les touristes passer dans la petite rue piétonnière Saint-Roch. A noter que Google Street View n'a pas encore pu passer dans cette rue!
Précisons ce qu'est la tielle sétoise. Ce n'est certes pas notre plat favori, mais il accompagne bien les sardines grillées: c'est une tourte ronde aux bords cannelés, garnie de poulpes hachés avec une sauce tomate pimentée. A essayer même si on n'est pas fana du poulpe.
Le restaurant du Poisson Bleu pour sa part est sur la place de l'Eglise Saint Pierre. Il semble être ouvert récemment puisque sur les photos de Google Street View apparaît encore une crêperie à cet endroit en 2012.
Nous avons apprécié le service rapide, les beaux plats de poissons grillés (turbot, saint-pierre), avec un accompagnement de qualité, les huîtres pas très chères, et le tout arrosé de picpoul de pinet, le vin blanc sec des bords de l'étang de Thau qui est idéal pour ce genre de menu . On peut noter cependant que le turbot était affiché à 19€ sur l'ardoise des poissons du jour, et quand nous en avons commandé, il ne restait que des turbots de grande taille facturés 24€. Il faut sans doute savoir accepter ce genre d'imprévus si on veut manger du poisson frais du jour.
A Palavas-les-Flots nous avons aussi nos petites habitudes au restaurant Chez Nina. Il est beaucoup plus simple et basique. Il est situé dans la même rue Saint-Roch, sur la place du marché quand on remonte un peu vers la mer: on y mange des brochettes (avec un bon taboulé oriental) ou des moules frites. Leur tiramisu est aussi recommandable. Tout cela est relativement peu cher et servi sur une terrasse assez agréable en été. Pratique quand on revient de la plage.
A Carnon-Plage:
Un peu dans le même style que Chez Nina, mais un cran au-dessus, nous avons mangé des brochettes chez Anisette et Brochettes, un petit restaurant avec terrasse dans la rue parallèle au front de mer, l'avenue Grassion Cibrand. La carte donne l'impression que tout y est très bon marché, du genre 5€ la brochette, mais dès qu'on en prend deux avec un peu d'accompagnement on paie aussi cher qu'un menu complet dans d'autres restaurants. C'était au final correct sans prétendre être de la grande gastronomie.
A Lattes:
J'ai déjà fait tout un article sur le Tête à tête où nous avons conservé nos habitudes.
Pour changer un peu nous avons voulu manger dans l'un des restaurants de Port Ariane. Bien qu'on fût déjà à la fin septembre, pour un samedi midi il s'est avéré que beaucoup de restaurants étaient complets et nous ont refusé faute de réservation.
A Montpellier:
C'est incroyable le nombre de restaurants que l'on trouve à Montpellier où l'on peut commander une formule dans la gamme 10 à 20€. Au début de notre séjour lattois nous allions parfois sur l'Esplanade qui prolonge la place de la Comédie où l'on peut manger des plats de brasserie relativement corrects, genre saucisse-frites ou hamburger, ou des salades sympas.
Une grosse déception toutefois pour le Café Riche, place de la comédie, pourtant une institution (depuis 1893 ?) à Montpellier, où une entrecôte-frites s'est avérée presque immangeable, et nonobstant plus chère que les tarifs du voisinage. Depuis cette date, ce café bien en évidence sur la place de la Comédie nous sert parfois de point de rendez-vous, mais nous n'y mangeons plus !
Pour manger dans un cadre plus cosy, on peut rejoindre la place Jean Jaurès, en prenant la rue des Loges qui part de la place de la Comédie, où il y a plusieurs brasseries-restaurants. L'une de celles-ci nous a été recommandée par mon fils: il s'agit de Ma Première Cantine.
Le décor intérieur vaut le coup d’œil, même si on préfère manger dehors pendant les beaux jours. La carte est centrée sur des "tartines" ou des "salades", mais il y a aussi quelques spécialités telles que l'aligot. Je l'ai trouvé toutefois plus sec et globalement moins bon que l'aligot mangé directement dans une ferme-auberge de l'Aubrac ! A noter qu'un deuxième restaurant du même nom est ouvert à l'Odysseum. Peut-être une future chaîne de restaurants qui va se développer ailleurs qu'à Montpellier ?
J'ai gardé pour la fin la meilleure de nos adresses à ce jour dans la région: il s'agit de l'Acolyte, un tout petit bar à vins qui fait aussi restaurant et tapas, situé rue des trésoriers de France, dans l'écusson. Au premier abord le cadre peut paraître plus austère que beaucoup de joyeux restaurants situés sur des places très animées.
Quand, en outre, on y arrive sans avoir réservé et que les places à l'extérieur sont toutes prises, on doit s'installer sur des tabourets qui semblent peu confortables autour de tables un peu sombres. Ces petites contrariétés s'effacent cependant immédiatement quand arrivent les plats: c'est vraiment une très grande cuisine, savoureuse et raffinée.
Les plats eux-mêmes sont basés sur des classiques de la cuisine traditionnelle, mais souvent revisités et modernisés. Nous avons ainsi goûté des cuisses de grenouille, des coquilles saint jacques sur pain perdu, une excellente chiffonnade de jambon blanc, du poulpe, des rognons, et une terrine de sardines. Tout était de très grande qualité.
Le service était efficace et, ce qui est plus rare, compétent: notre serveur savait nous raconter d'où venaient ses produits et comment ils étaient préparés. Et puisqu'il s'agit au départ d'un bar à vins, il semblait aussi connaître avec précision la provenance et les qualités de tous ses vins, ainsi que les caractéristiques de chacun de leurs viticulteurs. Nous avons pris une bouteille de vin rouge appelée "3.14". C'est un vin de l'appellation Faugères, une des mes préférées dans les rouges du Languedoc, dont le viticulteur s'appelle Jérôme Py.
Ayant fait beaucoup de mathématiques dans ma jeunesse estudiantine, je ne pouvais qu'apprécier l'allusion au symbole Pi. En outre, nous avions eu l'occasion de rencontrer M. Py et de goûter son vin aux Estivales de Saporta. Malgré la suggestion du sommelier d'en essayer plutôt un autre puisque nous connaissions déjà le 3.14, nous sommes restés en terrain connu pour faire partager ce vin à des amis berlinois, qui -eux- ne le connaissaient pas.
Terminons ce petit tour d'horizon par un agacement qui va croissant, car il concerne plusieurs des restaurants cités, y compris les meilleurs: je veux dénoncer ici la tyrannie des eaux minérales à fines bulles. Dans les restaurants de la région, lorsqu'on commande de l'eau minérale, on ne vous sert que de la Badoit finement pétillante, ou du Perrier à fines bulles.
Or ces eaux à fines bulles ne sont pas du tout de mon goût. J'ai l'impression de boire de l'eau minérale éventée, qui ne pétille presque plus.
La plupart du temps, ces restaurants n'ont rien d'autre à offrir: pas de San Pellegrino avec ses belles bulles, pas de Badoit ou de Perrier normalement pétillante. Pour moi, une seule réaction chaque fois que je tombe sur ce cas, hélas de plus en plus fréquent: je renonce à toute eau minérale et je demande une carafe d'eau du robinet. C'est bien dommage quand on offre un grand choix de vins de n'avoir qu'une eau minérale gazeuse insipide.
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