jeudi 23 mars 2017

Ma cure

En ce mois de février j'ai suivi une cure thermale à Balaruc-les-Bains. Dans ce blog je présente en 3 articles cette expérience:

1) Balaruc-les-Bains: présentation du site et de la ville
2) Les Thermes: présentation de l'établissement thermal
3) La Cure: le déroulement de ma cure
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Ma cure


Inscriptions


Mon médecin généraliste m'avait prescrit une cure thermale en novembre dernier en orientation rhumatologie. J'ai saisi dans la foulée ma mutuelle, la MGEN, qui agit aussi pour le compte de la sécurité sociale. Elle m'a renvoyé un accord préalable valable seulement jusqu'à fin mars 2017. Sachant que les thermes de Balaruc sont fermés en décembre et janvier, cela ne laissait pas beaucoup de temps pour réserver ma cure. D'où mon inscription pour faire une cure dès la réouverture des thermes le 6 février 2017. Un chèque de 70 € a permis de valider cette réservation.

Avant de commencer la cure, il faut prendre rendez-vous chez un médecin thermaliste de Balaruc-les-Bains, qui prescrira les soins à suivre. J'ai fait cela le vendredi précédent le début de ma cure en prenant au hasard un cabinet médical figurant sur la liste recommandée par les Thermes. Là, j'ai appris que le protocole de la cure prévoyait en fait 3 visites médicales: l'une avant la cure, l'autre au milieu et la troisième à la fin. Pour ces 3 visites, le médecin demande 80 €, dont  24 € sont à payer par le curiste, le reste étant pris en charge directement par la sécurité sociale. Petite contrariété: la doctoresse qui m'a reçue ce vendredi ne travaille qu'à mi-temps et est donc associée à un autre médecin aussi à temps partiel. Je ne verrai donc pas le même docteur pour les 3 visites, ce qui réduira la cohérence du suivi médical.


Muni de la prescription médicale, il faut se rendre 300 m plus loin à l'accueil des thermes, au 1 rue du mont Saint Clair. Quelques guichets d'inscription y sont ouverts et fonctionnent comme à la sécurité sociale: il faut prendre un ticket numéroté et attendre que son numéro s'affiche sur les écrans pour rejoindre un guichet. Là, une mauvaise surprise m'attend: pour la première semaine, il n'y a plus de place que tôt le matin. Je devrai donc arriver aux thermes dès 7 h 30 du matin, ce qui me fera lever à 6 h du matin tous les jours de la première semaine, samedi compris. Les deux autres semaines je commencerai plus tranquillement vers 10 heures du matin. On me demande aussi un chèque de 132,20  €, qui s'ajoute aux 70 € déjà payés lors de la réservation. On m'explique en effet que les thermes de Balaruc-les-Bains n'ont pas passé d'accord de tiers-payant avec la MGEN. Il faudra donc que je leur demande moi-même le remboursement de ces frais à la fin de la cure.


On me remet alors un bracelet magnétique permettant l'accès aux thermes, et un planning des soins qui comporte la première semaine 4 soins par jour, regroupés tôt le matin. L'ensemble des soins ne prend pas plus que deux heures par jour ce qui a au moins l'avantage de me permettre d'être rentré chez moi avant 10 h. Je m'étonne cependant de voir que ce planning ne comporte plus que 3 soins par jour les deux semaines suivantes. On m'explique que l'un des soins intitulé  Aéro/Hydro Bains compte en fait pour deux soins: on est certes dans la même baignoire et avec la même eau, mais on a d'abord des jets pendant 10 minutes et ensuite des bulles pendant 10 minutes! Je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a là une petite entourloupe bien organisée entre l'établissement thermal et les médecins qui curieusement ne prescrivent jamais séparément l'un de ces "deux" soins.

Il faut repasser ensuite au cabinet médical pour fixer les deux rendez-vous de suivi en milieu et en fin de cure. Mais il est alors midi passé et le cabinet médical ferme entre 12 et 14 heures. J'ai donc le temps de faire un tour en ville avant de conclure cette première journée à Balaruc-les-Bains.

Une dernière chose à faire avant la cure: s'assurer qu'on dispose d'un maillot de bain, d'un bonnet de bain et de sandales de piscine. J'ai les deux premiers, mais je dois encore en catastrophe aller acheter, le samedi avant la cure, des sandales de piscine chez Decathlon.

Les Vestiaires


Le premier jour de la cure, on met son bracelet magnétique qui permet d'entrer dans les étages réservés aux soins. On nous demande d'arriver un quart d'heure avant le premier soin, mais si on arrive trop tôt on ne peut pas rentrer. Après avoir lu le bracelet magnétique, le tourniquet d'entrée situé au 1er étage accède à la base de données où figure notre planning de soins et n'accepte en fait le passage que si un soin est programmé dans la demi-heure qui suit.


On reçoit le peignoir et une serviette, ainsi qu'un grand sac rectangulaire portant une publicité pour le casino de la ville. Il s'agit d'aller aux vestiaires se mettre en maillot de bain et en peignoir, et ranger ses habits de ville dans le sac fourni. Ensuite on fait face à l'une des grandes innovations technologiques des nouveaux thermes: le système automatique de casiers. C'est assez déconcertant au début: on doit trouver un casier disponible, y placer le grand sac qui a exactement la forme du casier, badger avec son bracelet électronique et le casier se ferme en emportant notre sac, tout en affichant "Affaires enregistrées" sur son écran à diodes lumineuses. Le souci est quand on a une grosse veste qui dépasse un peu du sac. Tout se coince alors, et il faut faire appel à un agent thermal qui lui-même doit savoir bidouiller sur un ordinateur pour débloquer le casier, le récupérer manuellement et nous aider à le remettre en tassant davantage la veste.


Quand on a fini les soins, le système est encore plus stressant car on ne maîtrise rien: en retournant en peignoir au 1er étage vers la sortie, on rebadge avec le bracelet électronique, puis on arrive devant un panneau vidéo qui affiche votre nom parmi la liste des gens qui attendent de reprendre leur vestiaire. Si vous avez de la chance, votre nom passe rapidement dans la colonne de gauche et indique le numéro du casier où vous pourrez reprendre vos affaires. Mais là aussi des blocages semblent fréquents, quand ce n'est pas de opérations de test ou de maintenance qui sont conduites par des personnels techniques, et alors l'attente peut être plus longue et nécessiter des interventions manuelles que seuls quelques agents thermaux savent faire. On finit par passer colonne de gauche, où s'affiche en face des son nom le numéro du casier où on peut récupérer ses affaires. Il faut alors à nouveau badger et attendre que le couvercle du casier se dérobe, laissant apparaître le sac "casino" contenant ses vêtements.

Quand il n'y a pas trop de monde et pas d'incident mécanique ou informatique, ce système semble performant et à l'usage plutôt simple à faire fonctionner. Mais il nécessite pour chaque nouveau curiste un apprentissage, et  j'ai vu au moins un jour sur trois des incidents qui énervaient un peu tout le monde: curistes comme agents thermaux. 

Les soins 

Les quatre étages du bâtiment thermal se répartissent différentes fonctions:


Au rez-de-chaussée les différents bassins et piscine, les douches et étuves. On y trouve aussi l'infirmerie.



Au 1er étage se trouvent les vestiaires et les fonctions connexes comme la distribution et la récupération des peignoirs et serviettes.  Le 2ème étage n'est pas accessible aux curistes et accueille sans doute des fonctions administratives ou techniques.


Au 3 ème étage on trouve plusieurs secteurs affectés aux soins de boue et aux baignoires. Au 4 ème étage surtout des soins de phlébologie et des massages que je n'ai pas fréquentés.


A noter qu'aux 3ème et 4 èmes étages se trouvent de très belles salles de repos avec de grandes baies vitrées donnant sur l'étang de Thau. Avant de reprendre la route j'y ai souvent passé un bon moment avec un livre. Un jour je m'y étais tellement attardé que le tourniquet du 1er étage n'a plus voulu me laisser sortir. J'avais dépassé la durée prévue pour sortir après le dernier soin, qui semble limitée à quelque chose comme  une heure. Là aussi un agent thermal a du intervenir pour me permettre de passer le portillon et de sortir.

J'ai bénéficié durant ces 3 semaines de 72 soins  (4 soins par jour sur 18 jours) avec le bémol signalé ci-dessus que le passage en baignoire compte pour deux soins.


Le soin de boue est appelé illutation de boue. C'est un soin en cabine individuelle : le curiste est allongé sur un lit d’application dont les buses de traitement sont positionnées par l’agent thermal, en fonction de la prescription médicale, sur les articulations à traiter. Les buses diffusent une boue liquide et onctueuse, mélange organominéral d’argile et d’eau thermale de Balaruc-Les-Bains à température constante (42°C). Il faut prendre une douche chaude en sortie de soin pour enlever la boue, qui colle notamment au maillot de bain. L'effet de ce soin qui dure environ 13 minutes est anti-inflammatoire, antalgique et myorelaxant. Même si l'idée de bains de boue n'avait au départ rien de séduisant pour moi, j'ai pris goût à ces jets chauds et "onctueux" sur les articulations, et c'est manifestement l'un des soins dont l'effet semble le plus immédiat et notable.


La baignoire comporte deux soins successifs: D'abord un hydromassage de 10 minutes dans un bain à 36° C d’eau thermale en baignoire individuelle, réalisé par des jets d’eau thermale sous pression constante. Il a un effet relaxant et décontractant musculaire. Puis un "aérobain", c'est-à dire une sorte de jacuzzi à bulles qui produit d'ailleurs aussi un effet relaxant et décontractant musculaire. Il dure également 10 minutes, dans la même baignoire et la même eau. On peut remarquer que chaque baignoire dispose de 152 buses de jets d'eau et 50 buses de jets d'airs. Le soin n'est pas désagréable, mais pour moi, rester 20 minutes sans bouger dans une baignoire nécessite de se donner de solides  sujets de méditation pour occuper son cerveau pendant que le corps se détend.


L'étuve des mains est un meuble muni d'orifices dans lesquels on introduit les mains. Ils plongent alors dans de la vapeur d'eau pendant 10 minutes. Son action est antalgique et décongestionnante. J'avais un peu redouté ce soin qui semblait sur le papier rébarbatif: rester assis pendant dix minutes avec les mains enfermées devant soi. En réalité, on est assis face à une grande vitre donnant sur l'étang de Thau, ce qui  garantit le spectacle: soleil, vent, vagues et beaucoup de mouettes. Mais c'est aussi le seul moment pendant la cure où on peut un peu sociabiliser avec d'autres curistes, ce qui m'a permis de discuter avec des gens sympathiques et parfois aussi de bénéficier des conseils de certains curistes qui suivaient leur quinzième cure ou davantage. 

Outre ces trois soins qui ont été la base de ma cure, le médecin m'avait aussi prescrit quelques soins en piscine.

D'un part des hydrojets en piscine: Le curiste immergé en piscine bénéficie pendant 10 minutes d’un massage musculaire en orientant lui-même un jet de forte pression sur les zones à traiter. Cela procure une décontraction et un drainage musculaire. Cela ressemble aux jets que l'on peut trouver dans beaucoup de piscines lorsqu'il y a une buse d'arrivée d'eau, mais ici c'est de l'eau thermale et surtout on dispose d'une manette pour faire monter ou descendre le jet. Pour ma part je l'ai surtout orienté vers mes articulations: genoux, coudes, voire sur la plante des pieds pour me faire de la réflexologie plantaire! 


D'autre part des séances de mobilisation: Les séances de mobilisation active en piscine thermale, qui durent 15 minutes, sont dirigées par un masseur-kinésithérapeute. Les curistes sont immergés en piscine dont l’eau thermale est à 34°C. La température de l’eau facilite les mobilisations articulaires par ses propriétés antalgiques et myorelaxantes. L’effet de la poussée d’Archimède libère les segments des membres de la pesanteur et permet des mouvements qui seraient difficiles hors de l’eau. En clair c'est de l'aquagym, mais hyper-douce et avec beaucoup de précautions. L'objectif est de retrouver une souplesse articulaire. Le seul intérêt que j'ai trouvé dans ce soin est qu'il est collectif, c'est-à-dire qu'il y a souvent une dynamique de groupe assez ludique et un peu dissipée entre les participants. Pour peu qu'on vienne tous les jours à la même heure on rencontre les mêmes curistes avec qui une petite complicité, très temporaire, s'établit. Cela dit l'ambiance est quand même très loin du Club Méditerranée: il faut bien avoir conscience que la moyenne d'âge des curistes est de l'ordre de 66 ans à Balaruc (c'est une moyenne !) et qu'ils souffrent à des degrés divers d'arthrose ou de pathologies veineuses. Presque tous les jours en voyant certains curistes, j'ai pensé à ce vers de Baudelaire: "Ô pauvres corps tordus, maigres, ventrus ou flasques!"


Le médecin m'a aussi prescrit, à titre de test pour l'année prochaine (si j'y retourne) une unique séance de douche générale. C'est une douche individuelle à 38° C  effectuée par un agent thermal à l’aide de deux jets d’eau pour traiter les muscles de la colonne vertébrale et des membres. Les jets peuvent être pleins ou brisés selon la prescription médicale. La douche, qui ne dure que 3 minutes, effectue un massage musculaire et veino-tonique, ce qui a un effet général stimulant et antalgique. Ma seule impression sur cette douche est qu'elle est vraiment courte.


Comme le mois de février n'est pas encore un mois de grosse affluence (les thermes étaient même restés fermés l'après-midi de la première semaine), les curistes de ce mois de février ont en outre bénéficié d'un bonus: l'accès libre à la piscine d'eau thermale. En temps normal c'est compté comme un soin de 20 minutes qui permet dans une eau à 34°C une immersion complète pour une détente et/ou une mobilisation des articulations, sans l’effet de la pesanteur, pour conserver ou retrouver la souplesse articulaire. J'ai donc complété chaque jour mes soins d'une petite séance de piscine avant d'aller ensuite me reposer dans une salle de repos.


Les bénéfices de la cure

Quand on discute avec d'autres curistes on se rend compte qu'ils partagent un certain nombre d'idées ( toutes faites?) sur le thermalisme, du moins celui de Balaruc, qui est le seul que j'ai essayé.


La première idée que j'ai entendue presque tous les jours est qu'on est là pour se soigner et pas pour prendre des vacances. Or, objectivement, le site de Balaruc au bord de l'étang de Thau, le soleil, les mouettes et les palmiers donnent une impression de vacances, que le centre thermal tout beau et tout neuf ne dément pas. C'est sans doute pour éviter le risque de culpabiliser devant ces quasi-vacances remboursées par la sécurité sociale, que chacun s'attache à justifier sa venue en cure en affirmant sans réserve ses effets thérapeutiques.

La seconde idée partagée par tous est qu'il faut multiplier les cures. La plupart des curistes font carrément chaque année une cure, et parfois depuis une dizaine d'années ou davantage. Même le médecin thermal m'a indiqué que les effets de la cure ne deviennent vraiment sensibles qu'à partir de la 3 ème année, ce qui pousserait à refaire de toutes manières une cure même si la première année aucun effet n'était perçu. En 2010, l'agglomération de l'étang de Thau a publié les résultats d'une enquête sur les curistes de Balaruc ( avant l'ouverture du nouvel établissement thermal) montrant que 85% des curistes n'en étaient pas à leur première cure, et même 28% étaient déjà venus 6 fois ou plus à Balaruc-les-Bains. J'ai d'ailleurs constaté que beaucoup de curistes ont réservé leur cure de 2018 avant même la fin de leur cure 2017, ce que l'établissement thermal semble encourager même si on n'a pas encore d'ordonnance médicale.


Pour une cure dans une année donnée, l'idée générale qui fait consensus veut que pendant la cure on soit très fatigué, que les effets bénéfiques apparaissent le premier mois qui suit la cure, et qu'ils persistent environ 8 à 10 mois pour s'estomper juste au moment d'enchaîner la cure suivante.

En ce qui me concerne, je n'ai évidemment pas encore le recul d'une année après la cure, et encore moins celui de plusieurs années de cure. Néanmoins dès la seconde semaine de cure j'ai ressenti un effet très net d'apaisement de mes douleurs inflammatoires, et j'ai trouvé un meilleur sommeil. Il est vrai que les douleurs et insomnies sont un peu remontées la troisième semaine, tout en restant plus modérées qu'avant la cure. Voilà un mois que la cure est terminée, et la situation semble stabilisée avec un mieux-être général mais des variations quotidiennes qui me rappellent que l'arthrose est toujours présente, même si elle se manifeste de façon moins vive et moins chronique.


Quant à la supposée fatigue, je n'ai rien ressenti de particulier, alors même que je faisais tous les jours l'aller-retour en voiture pour me rendre de Lattes à Balaruc-les-Bains, ce pour quoi beaucoup de gens me plaignaient. Même le médecin thermal m'avait recommandé de passer un temps en salle de repos après les soins, avant de prendre la route, ce que j'ai naturellement fait et qui a sans doute aidé.


Pour finir avec cette première expérience de cure, il faut ajouter ici que la mutuelle MGEN m'a remboursé très rapidement sa participation aux frais de cure. Elle se monte à 23 € pour les visites médicales, à 181,61 € pour les soins et à 75 € de forfait pour les transports et l'hébergement. Comme j'avais payé 24 € pour les visites, 202.20€ pour les soins thermaux, et estimé dans mon 1er article sur Balaruc le coût du transport à 256 €, on peut donc considérer que la cure m'aura coûté 202 € nets. Il est vrai que s'y est rajoutée une dépense imprévue: j'ai été flashé par un radar sur l'autoroute A9, ce qui m'a valu 45 € d'amende et un point de moins au permis.


Devant ce bilan somme toute très appréciable, je vais indiquer à mon médecin généraliste que je suis candidat pour renouveler une cure en 2018. 


dimanche 5 mars 2017

Les Thermes de Balaruc

En ce mois de février j'ai suivi une cure thermale à Balaruc-les-Bains. Dans ce blog je présente en 3 articles cette expérience:

1) Balaruc-les-Bains: présentation du site et de la ville
2) Les Thermes: présentation de l'établissement thermal
3) La Cure: le déroulement de ma cure
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Les Thermes

Historique


L'origine du thermalisme à Balaruc-les-Bains est très ancienne. On en trouve des traces depuis l'antiquité lorsque Balaruc s'appelait Maimona. Il y avait alors de nombreuses sources sur la presqu'île, notamment une source d'eau chaude salée qui allait fonder le thermalisme. En outre un aqueduc faisait venir l'eau depuis les sources d'eau douce voisines de l'Issanka. Maimonia était proche de la Via Domitia, ce qui favorisait le passage de nombreux voyageurs, et peut-être des légionnaires romains qui s'y refaisaient une santé en profitant des eaux sur place. Des fouilles archéologiques ont notamment mis à jour des thermes antiques et des temples dédiés à Neptune et à Mars.


A la Renaissance, la faculté de médecine de Montpellier prend une grande importance, et s'intéresse aux eaux de Balaruc toutes proches, qui n'étaient plus, depuis la fin du Moyen-âge, qu'un vague ruisseau d'eau chaude, pratique pour faire les lessives. Le doyen de la faculté de médecine de Montpellier, Nicolas Dorteman, publie en 1579 un traité  "Des causes et des effets des Thermes de Balaruc"Le thermalisme à Balaruc devient un traitement médical recherché. On en trouve un témoignage dans le Pantagruel de Rabelais (qui a été étudiant en médecine à Montpellier) qui cite Balaruc parmi les six sources d'eau chaude connues à l'époque. Nostradamus, condisciple de Rabelais, aurait aussi pris les eaux à Balaruc.


Le blog de Régis Ayats consacré à l'histoire de Balaruc-les-Bains fourmille de détails passionnants. On peut s'étonner aujourd'hui de la façon dont les eaux de Balaruc servaient à presque tout, et étaient réputées avoir guéri toutes sortes de maladies ou de blessures. « Les eaux de Balaruc conviennent dans tous les amas et embarras, où les humeurs, et les vaisseaux n’ont plus leur première activité…Ces amas et embarras avec langueur forment un grand nombre de maladies des oreilles, du nez, du cerveau, de la poitrine, des viscères particulières et de toutes les parties externes ». Mme de Sévigné cite son gendre, goutteux de la tête aux pieds, qui aurait été guéri en 3 jours à Balaruc. Louis XV aurait été guéri d'une blessure au poignet par son médecin Pierre Chirac qui a fait venir des eaux depuis Balaruc jusqu'à Paris. Le violoniste Paganini qui souffrait de douleurs aux phalanges récupéra sa virtuosité après une cure à Balaruc.


Le seul échec relevé par les chroniques historiques est celui de Joseph-Michel de Montgolfier (l'un des frères inventeurs des montgolfières) mort à Balaruc pendant sa cure:  « Il avait toujours été d’une santé forte et inaltérable jusqu’en 1809, lorsqu’il fut frappé d’une apoplexie sanguine et d’une hémiplégie …il voulut éprouver les eaux de Balaruc, il s’y rendait plein d’espoir…Mais dès le troisième jour après son arrivée, une nouvelle attaque l’enleva à sa famille et aux sciences. ».


Dans le revue d'histoire de la pharmacie (année 1965, volume 53, numéro 186) on trouve aussi un savoureux article historique intitulé: "Les Eaux merveilleuses de Balaruc".

Les thermes contemporains



Au XXème siècle, un établissement thermal se structure sous l'égide de la municipalité et s'inscrit dans le développement du thermalisme populaire, favorisé par la création de la sécurité sociale et le remboursement des cures thermales à partir de 1947. Les établissements Athéna et Les Hespérides ouvrent respectivement en 1969 et 1987. Les bâtiments correspondants étaient les témoins d'une architecture typique du thermalisme du XXème siècle. Hélas ils sont promis à la destruction par la mairie actuelle.


En 2012, la municipalité créée une société d'économie mixte, la Société Publique Locale d'Exploitation des Thermes de Balaruc-les-Bains (SPLETH), détenue à 85 % par la ville, à 14 % par l'agglomération de l'étang de Thau, et 1% par le département de l'Hérault. Sans surprise, elle est présidée par le maire de Balaruc-les-Bains,  Gérard Canovas, dont la suite montrera qu'il la dirige d'une poigne de fer.


La SPLETH met en chantier un tout nouvel établissement thermal d'une capacité d'accueil de plus de 50.000 curistes par an, qui sera inauguré en mars 2015. Conçu par les agences d'architecture DHA (Lyon) et AMG (Montpellier), le bâtiment est situé au bord de l'étang de Thau, et se veut posé là comme un grand vaisseau blanc. Les deux anciens centres, Athéna et Hespérides, ont été fermés à l'ouverture de ce nouveau centre.


L'ouverture en mars 2015 du nouveau centre, lequel ne porte pas encore de nom, marque aussi la consécration de Balaruc-les-Bains comme le 1er établissement thermal de France. Il ravit cette première place à Dax qui figurait jusque là en-tête, mais qui avait été dépassé en 2014 par les 46.000 curistes accueillis dans la station héraultaise.


Pour pouvoir accueillir de plus en plus de curistes, le nouvel établissement a fait appel à des innovations technologiques nombreuses. On en citera quelques-unes dans le prochain article de ce blog consacré au déroulement de la cure. Mais en 2015, le rodage de ces nouvelles technologies semble difficile, un certain nombre de curistes s'en plaignent au maire et sur les réseaux sociaux, et la fréquentation de l'établissement, certes toujours forte, augmente moins qu'espéré.


L'établissement traverse alors une crise, le maire commande des audits, et finit en octobre 2015 par licencier  brutalement une partie de l'équipe de direction, dont le directeur  Jacques Burille, un ancien kiné. Il nomme à sa place le directeur technique de la SPLETH, Sylvain Bonnet, un ingénieur diplômé de l'Institut Français de Mécanique Avancée de Clermont-Ferrand.


Depuis cette date, la fréquentation des thermes de Balaruc ne s'est que légèrement renforcée en 2016 pour atteindre 52.722 curiste en 2016, soit une croissance de 1,7% par rapport à 2015 qui n'avait finalement pas été une si mauvaise année.

L'eau thermale


Sur un plan médical aujourd'hui les thermes de Balaruc sont reconnus pour traiter deux orientations: la rhumatologie et la phlébologie. Certains curistes font d'ailleurs les deux orientations en même temps avec 6 soins par jour au lieu de 4 pour la cure simple.


La ressource thermale est toujours une eau chaude et minéralisée provenant des bassins aquifères locaux. On trouve sur internet plusieurs rapports récents du BRGM concernant la ressource en eau thermale de Balaruc-les-Bains. Au fil du temps de nombreux forages ont été réalisés pour alimenter les centres de cure.  L'une des études du BRGM a examiné en détail la ressource en eau thermale à Balaruc-les-Bains, pour en évaluer la pérennité et la protection, sachant notamment que cette nappe aquifère est parfois envahie par les eaux saumâtres de l'étang lors de phénomènes appelés inversac, où les courants de la rivière La Vise venues de l'étang de Thau remontent dans  la nappe karstique de la presqu'île de Balaruc-les-Bains.


Dans ce rapport on peut lire que 9 forages sont actifs, et bien sûr très surveillés. Ils descendent entre 55 et 407 m de profondeur. La plupart de ces forages ne sont destinés qu'à la surveillance de la nappe ou sont bouchés, les thermes n'ayant plus été alimentés que par trois forages: F8, F9 et F14 depuis quelques années. Ceux-ci sont de plus en plus éloignés des sources historiques, (quelques centaines de mètres de la source dite Romaine) mais puisent toujours dans le bassin "Aumelas Vène Issanka Cauvy" qui alimente le système karstique de Balaruc-les-Bains. Ils font remonter des eaux dont la température est entre 32 et 51 °C.

Le pompage total autorisé était en 2011 de 60 mètres cubes par heure, alors que les besoins dépassent 55 mètres cubes par heure. Cela montre qu'une limite peut être rapidement atteinte, risquant de compromettre la pérennité de la ressource en eau thermale si la croissance des thermes continue.


La minéralisation est forte surtout en sodium (3000 à 4000 mg/l), calcium (500 à 600 mg/l),  magnésium (300 à 400 mg/l) et potassium (100 à 130 mg/l).


Ces eaux prélevées et conservées dans des conditions de température appropriées servent donc à alimenter les piscines, bassins, baignoire et douches utilisées pour la cure thermale. Des contrôles sanitaires réguliers sont faits par prélèvement dans les différents bassins servant aux curistes, notamment pour surveiller la présence éventuelle de germes. Certes l'odeur de chlore qui flotte dans les piscines ne laisse aucun doute sur le fait que les germes sont combattus énergiquement  dans l'établissement. En février 2017, le dernier contrôle qui était affiché à l'entrée de la principale piscine datait du dernier trimestre 2016: en termes de germes, le résultat était pratiquement toujours à 0, ou alors très inférieur aux normes en vigueur pour les établissements thermaux. J'ai pu observer d'ailleurs mi-février une nouvelle campagne de prélèvements. Cela donne l'impression d'un contrôle sanitaire tous les trimestres.

La boue


Outre l'eau thermale, l'autre grand ingrédient qui a fait le succès des cures de Balaruc est la boue. J'ai plusieurs fois interrogé les agents de soin qui m'appliquaient de la boue sur la provenance de celle-ci. Aucun n'a été capable de me répondre, sauf l'un qui m'a dit qu'il pensait que la boue venait de l'Ardèche !?


En fait les boues sont prélevées dans l'étang de Thau, à plusieurs centaines de mètres de l'établissement, séchées puis retraitées avec l'eau thermale pour ensuite être appliquées chaudes sur les articulations des curistes.


Là aussi on trouve des rapports universitaires qui analysent plus précisément la fabrication des boues à Balaruc-les-Bains, et l'on découvre qu'outre les sédiments de l'étang et l'eau thermale, ces boues contiennent des algues et autres micro-organismes qui sont censés contribuer à l'effet thérapeutique.:

Certains produits tels que les péloïdes (Balaruc-les-Bains), péloses et fangoïdes font intervenir des processus biologiques de “maturation”. Classiquement, la boue thermale est ici préparée à partir de sédiments limono-argileux prélevés en milieu lagunaire. Ce sédiment séché au soleil est tamisé pour éliminer les éléments grossiers et obtenir un produit homogène. Ce produit est ensuite imprégné d’eau minérale de Balaruc. Le contact entre ces deux éléments, sédiment et eau, va conduire en quelques jours à la substitution de l’eau interstitielle initiale du sédiment par l’eau minérale et donc à des échanges ioniques. L’eau, la chaleur, les éléments minéraux et organiques définissent un milieu dans lequel vont se développer des bactéries adaptées à de telles conditions. Cette flore sélectionnée, associée aux caractéristiques physico-chimiques du produit va secondairement permettre le développement d’algues unicellulaires spécifiques. Par ailleurs, les conditions de prélèvement : site et période peuvent influer sur la nature de cette phase biotique. La phase biotique fait ainsi intervenir des algues, des diatomées, des Cyanophycées et de nombreuses espèces microbiennes en équilibre fragile. Ce pool de matière organique néoformée est responsable de certains effets thérapeutiques revendiqués. C’est le produit transformé qui est appelé péloïde.




Aux nouveaux thermes de Balaruc, ces boues sont appliquées dans des "lits de boue" sous forme de jets chauds continus. La société Siemens a conçu le dispositif permettant de préparer les boues en leur donnant la viscosité et la chaleur requise pour être diffusées dans ces systèmes innovants, tout en garantissant une antisepsie rigoureuse.

Impact économique


Sur un plan économique, les thermes de Balaruc-les-Bains ont évidemment un impact régional très important. Selon la mairie, chaque curiste dépense jusqu'à 1.800 € (frais de cure compris) pendant ses 3 semaines de cure. Le chiffre d'affaires direct lié au thermalisme serait de 70 M € par an, dont 16 M€ pour l'hébergement et 13 M€ pour les restaurants ou commerces alimentaires. Les thermes ont créé environ 400 emplois directs, et font naturellement vivre par leurs retombées beaucoup d'autres activités. Les recettes fiscales générées sont de 2,6  M€ par an pour la commune et l'agglomération.


Une plaquette de la Chambre de commerce de Sète-Frontignan-Mèze développe les impacts positifs pour l'économie de toute l'agglomération, grâce à une enquête auprès des curistes. On peut y remarquer cependant que les dépenses culturelles restent très faibles, et que l'hébergement, la restauration ou les achats de vêtements, accessoires et souvenirs prédominent.


Lorsqu'on interroge les curistes sur ce qu'il faut améliorer à Balaruc-les-Bains, la demande très largement prioritaire porte sur le stationnement. En effet, devant l'établissement thermal le parking accessible aux curistes ne contient qu'un petit nombre places, classées dans une zone blanche qui  limite la durée du stationnement à 3 heures. Le disque y est  obligatoire, sous peine d'une amende de 17 €. Le parking est complet presque toute la journée, même au mois de février qui est pourtant la plus basse saison. Il faut donc souvent laisser sa voiture quelques centaines de mètres plus loin, ce qui peut évidemment devenir problématique pour certains curistes âgés souffrant d'arthrose, 

samedi 4 mars 2017

Balaruc-les-Bains

En ce mois de février j'ai suivi une cure thermale à Balaruc-les-Bains. Dans ce blog, je  présente  en 3 articles cette expérience:

1) Balaruc-les-Bains: présentation du site et de la ville
2) Les Thermes: présentation de l'établissement thermal
3) La Cure: le déroulement de ma cure
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Balaruc-les-Bains



Balaruc-les-Bains est une station thermale située près de Sète, au bord de l'étang de Thau, plus précisément sur une presqu'île de cet étang, qui fait face au Mont Saint Clair.


Elle se trouve à 30 km par l'autoroute A9 de Lattes. Le trajet depuis Lattes dure 30 mn. Si l'on en croit mappy.com il faut compter 2,30 € de péage et 3,60 € de carburant, donc 5,90 € par trajet simple. Une cure comportant 18 jours, mais nécessitant un 19 ème déplacement pour les inscriptions et la visite médicale préalable, j'ai donc du faire 38 fois ce trajet, soit une dépense totale de 224,20 € en frais de transport.


Pour que le trajet soit le plus décontracté possible, j'ai souscrit en outre un abonnement télépéage chez Vinci, qui permet de passer les péages de l'autoroute de façon très zen, ce qui ajoute toutefois 2 € de frais d'abonnement mensuel aux péages.


Pour peu que les horaires des soins soient calés en début ou en fin de journée, le fait de faire la cure en externe laisse alors une bonne partie de la journée pour ses occupations habituelles à la maison, plutôt que de tourner en rond dans une station thermale, certes sympathique, mais quand même peu animée, surtout en février, et parfois venteuse. Je considère  donc que c'est  un gros atout que d'habiter à peu de distance des thermes et de pouvoir y faire la cure en externe.



C'est en outre moins cher que la location d'un studio sur place, qui coûte généralement environ 500 € pour les trois semaines, et pour un deux pièces bien situé, il faut compter environ 700 € pour 3 semaines. Pour ceux qui viennent de loin, et j'y ai rencontré des curistes qui viennent du Nord de la France ou du Grand Est, les possibilités de locations sont innombrables, mais le plus souvent dans des immeubles qui ressemblent davantage à des HLM un peu tristes qu'à des résidences balnéaires glamour.

Balaruc-les-Bains est une commune d'environ 7.000 habitants dans l'Hérault, qui offre en fait aux curistes un double visage: d'une part des aménagements publics de grande qualité, avec de beaux espaces verts bien entretenus et une promenade le long de l'étang de Thau qui est très agréable, parfois même avec des planches comme à Deauville, qui lui donnent un air de station balnéaire cossue.


La Promenade Georges Brassens - Laurent Spinosi est notamment à recommander.


Puisque dans ce blog on aime bien la précision, indiquons ici que le Laurent Spinosi qui a donné son nom à cette promenade n'a rien à voir avec un footballeur marseillais qui s'est illustré par des propos homophobes contre les arbitres. Il s'agit ici d'un pêcheur et artiste-peintre balarucois, surnommé Lolo, qui avait sa cabane à peu près à l'endroit où figure cette fresque en trompe-l'oeil, et dont Georges Brassens,venu en voisin de Sète, était un compagnon régulier.


On peut signaler, car c'est la première fois que je trouve cela, que des wc publics de type sanisettes, aussi perfectionnées que les sanisettes Decaux, sont mises gratuitement à la disposition du public, notamment sur la promenade au bord de l'étang.


Mais dès qu'on s'éloigne un peu de ce front de mer, qui est en fait un front d'étang,  Balaruc présente un bâti de grand ensemble qui n'a rien à envier aux banlieues parisiennes, avec des immeubles collectifs productivistes, véritables cages à lapins pour curistes, alignés sans aucun cachet. Quand il y a du soleil, cela ne crée pas une impression trop défavorable, car comme comme le disait Baudelaire, le Soleil ennoblit le sort des choses les plus viles. Mais les jours de grisaille, cela devient très sinistre.


Au centre ville, on peut repérer l'Eglise Notre-Dame de l'Assomption qui comporte quelques éléments anciens remarquables. J'ai surtout remarqué devant l'Eglise une place de stationnement, dans l'espace public, réservée à M. le Curé.


Comme dans toutes les stations thermales, il y a un Casino.  Situé exactement à côté de l'établissement thermal, il comporte notamment 121 machines à sous. Vu que j'ai fait la cure en externe, je n'ai pas eu l'occasion de le tester.


En ce mois de février, le cinéma, joliment intitulé "Ciné Cure", était fermé. Le Midi Libre nous apprend qu'il ne rouvrira pas de toute la saison n'ayant pas été mis aux normes.


Il y a quelques restaurants à Balaruc-les-Bains, offrant des propositions variées. Les plus intéressants, au moins par leur situation, semblent être sur la promenade au bord de l'étang. Voulant manger du poisson, nous avions repéré le Saint Clair et chez Fady (aussi appelé "la guingette"), proposant des menus de poissons et fruits de mer comparables et à des prix équivalents. Mais étant tous deux fermés le lundi, nous avons trouvé refuge au Bar Le Belouga, très bien situé sur les planches au bord de l'étang.


Certes comme tous les avis de TripAdvisor le mettent en évidence, le service y est très lent et l'attente très longue, mais les huîtres et la daurade que nous y avons mangée étaient excellents. Un doute subsiste quand même sur l'état sanitaire de nos huîtres, quand on sait que celles de l'étang de Thau ont été déclarées impropres à la consommation par  arrêté préfectoral du 17 janvier 2017, car contaminées par un norovirus qui provoque des gastro-entérites aïgues. Or justement deux jours après ce déjeuner au Belouga, ma femme et moi avons souffert d'une gastro assez carabinée.


Au rayon des douceurs, on peut signaler le magasin de la chaîne "La Cure Gourmande" qui est situé dans l'ancienne gare de Balaruc-les-Bains. Le siège historique de ce biscuitier et sucrecuitier est en effet localisé dans cette commune, ce qui explique finalement bien son nom.


Enfin, sur un plan pratique, quand on va de Lattes à Balaruc-les-Bains par l'autoroute A9, on sort à la sortie 33 vers Sète et l'on prend la RD600 puis la RD2 qui traverse la commune voisine de Balaruc-le-Vieux. Sur cette commune on trouve un grand centre commercial, avec notamment un hypermarché Carrefour qui distribue de l'essence bien moins chère que sur l'autoroute. C'est bon à savoir quand on fait quotidiennement 60 km de trajet.