samedi 6 février 2016

Météo

L'une de nos motivations pour nous installer dans la région de Montpellier a été la météo.

L'auteur de BD Lewis Trondheim par exemple indique dans une interview au journal Le Monde qu'il s'est installé à Montpellier car il y fait 300 jours de soleil par an. Un blogueur parisien qui a passé 10 jours à Montpellier décerne quasiment à Montpellier le titre de "Capitale de la Bonne Humeur", en raison des effets bénéfiques du soleil sur les habitants.


Durant nos 25 ans à Puteaux nous avons d'ailleurs regardé avec envie les cartes de la météo à la télé où toute la France était sous la grisaille sauf les bords de la Méditerranée, et nous espérons bien dorénavant en profiter à notre tour.


Depuis la mi-janvier où nous nous sommes installés, nous avons effectivement goûté un certain nombre de belles journées, avec du soleil et du ciel bleu, mais il faut bien reconnaître que le temps a été beaucoup plus variable que prévu. En gros en ce début d'année 2016 les journées se partagent en 3 catégories à peu près égales:

a) les journées de beau temps: le ciel est bleu, le soleil domine nettement, la température est clémente par rapport à ce qu'on connaît ailleurs un mois de janvier.

b) les journées de grand vent: le ciel est bleu et dégagé de tout nuage,  mais un vent froid et très fort balaie le littoral. C'est la Tramontane. Nous en avons fait l'expérience en allant en vélo à Palavas. A l'aller, le vent dans le dos nous facilitait le déplacement, mais au retour, le vent de face nous empêchait quasiment d'avancer. Il faut en tirer la leçon: plus de vélo les jours de grand vent.



c) les journées de temps gris: le ciel est couvert et de toutes petites averses de pluie - je devrais parler de quelques gouttes - se produisent occasionnellement; un vent moyen en force et en température amène les nuages depuis la mer. Ce sont les fameuses "entrées maritimes" du Golfe du Lion, qui marquent le climat de notre région depuis décembre de l'année dernière.



Il serait prématuré de tirer des conclusions de nos 3 premières semaines de présence à Lattes. Il faut au contraire resituer la météo de 2016 dans les moyennes annuelles. Les normales annuelles de Montpellier caractérisées par Météo-France sur 30 ans sont les suivantes:


On peut comparer ces "normales" à celles de Paris sur le même site:


Ce que j'en retiens est qu'on gagne pratiquement 4°C de température dans les maximales, que le niveau des précipitations est comparable mais qu'à Montpellier celles-ci se concentrent sur 2 fois moins de journées, dénotant alors une intensité forte des pluies. Et si on ne retrouve pas exactement la valeur de 300 jours de soleil par an, on a quand même en moyenne 60% d'heures d'ensoleillement en plus, et surtout 3 fois plus de jours avec un bon ensoleillement.

Sur le site linternaute on peut faire des comparaisons annuelles entre 2 villes pour illustrer cela. Prenons l'année 2014 qui est la dernière complètement référencée par leurs statistiques et les deux villes de Lattes et Puteaux:


On retrouve bien que chaque mois de l'année la température à Lattes est supérieure de quelques degrés, qu'il s'agisse des températures maximales ou minimales.

Ce qui est encore plus spectaculaire est le nombre d'heures d'ensoleillement:


Quelle que soit la saison, il y a nettement plus d'heures de soleil à Lattes. Pour l'ensemble de l'année 2014 il y a eu en moyenne 2.621 h alors qu'à Puteaux il n'y en avait que 1.776, soit un supplément de 45%.

L'année 2014 a cependant été assez exceptionnelle à Lattes en matière de précipitations, car elles ont dépassé celles de Puteaux:


Si on revient à Météo France, et à ses statistiques sur longue période qui donnent le climat normal, on peut comparer mois par mois les précipitations moyennes mensuelles entre Montpellier et Paris:


On voit encore que c'est entre septembre et février que se concentrent le plus de précipitations à Lattes, avec le fameux phénomène des épisodes cévenols, même si les puristes semblent réserver ce terme à ce qui se passe directement dans les Cévennes et leur piémont, et non dans les plaines du Languedoc et parleront alors d'épisodes méditerranéens.

Pour l'instant, depuis notre arrivée à Lattes nous n'avons pas connu de pluies intenses. A peine trois ou quatre jours avec quelques gouttes. Même quand la Météo nationale place l'Hérault en vigilance orange on n'en perçoit guère la trace à Lattes où la proximité de la mer joue sans doute un rôle de modérateur des phénomènes climatiques extrêmes qui affectent surtout les reliefs des Cévennes.

En revanche, nous avons appris à connaître la Tramontane.


C'est un vent violent et froid soufflant du Nord Ouest vers le Sud Est, qui est pour notre région l'équivalent du mistral pour la Côte d'Azur. Certes il chasse les nuages et provoque un beau ciel bleu dégagé, avec une luminosité exceptionnelle. Mais devant sa violence, il faut replier les stores, sécuriser tout ce qui peut s'enlever autour de la maison (comme nos cartons de déménagement qui étaient stockés devant la maison et qui se sont envolés, ou même une palissade qui ferme le local de nos poubelles et que le vent a fait tomber). Et comme dit plus haut, ce n'est pas le moment de faire du vélo!

Nous avons aussi goûté les "Entrées Maritimes" qui sont un peu l'inverse de la Tramontane: c'est le vent qui souffle depuis la mer et apporte de l'humidité qui provoque une couverture nuageuse et un temps maussade.

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