Plusieurs éléments favorables devaient faciliter mon insertion dans un nouveau contexte:
D'une part j'avais participé deux fois aux stages d'Orgues en Cévennes, et j'y avais rencontré des professeurs et des stagiaires venus du Languedoc-Roussillon et même directement de Montpellier. Citons deux personnalités aussi brillantes sur le plan musical que sympathiques sur le plan personnel: Irène Randrianjanaka et Peter Weinmann.
D'autre part le pasteur de la paroisse où je jouais en région parisienne a informé son collègue de Montpellier de mon arrivée et lui a transmis en quelque sorte une recommandation à mon sujet. J'ai donc tout de suite eu des contacts faciles avec l'Eglise Protestante Unie de Montpellier et son Agglomération (EPUMA).
Si les responsables et membres de la paroisse ont tout de suite été très accueillants et m'ont invité à participer aux différentes activités, je suis cependant beaucoup plus perplexe sur les instruments sur lesquels je pourrai jouer.
Il faut préciser que l'EPUMA qui regroupe donc en une paroisse unique Montpellier et toute son agglomération, est divisée en 4 secteurs qui disposent chacun d'au moins un lieu de culte. Au total, il y a 4 pasteurs et 8 lieux de culte.
Lattes fait partie du secteur Mer et Vignes, qui dispose de deux lieux de culte - le troisième à Pignan semble être actuellement peu utilisé. On y alterne les offices chaque dimanche: soit à l'Eglise œcuménique de Saint André de Maurin, un village qui est aujourd'hui l'un des trois quartiers de Lattes, soit au temple de Cournonterral qui est plus loin à l'Ouest d'une vingtaine de km.
Mais dans ces deux cas, il n'y a pas d'orgue à tuyaux, et seulement un petit clavier électronique sans pédalier.
Le temple du centre ville de Montpellier, rue Maguelone, est un bâtiment imposant inscrit aux monuments historiques, placé juste à côté de la gare Saint Roch, et donc de la station de tramway du même nom où s'arrêtent les quatre lignes de tram de Montpellier. C'est donc très facile d'y aller par le tram 3 depuis Lattes-centre, directement, et en moins de 25 mn.
Ce temple dispose dans sa tribune au-dessus de la chaire d'un bel orgue dont on trouve une description ici, accompagnée aussi d'un historique assez complet. Mais hélas, l'état de cet orgue est mauvais, au point qu'il ne semble plus possible de le rénover et qu'un projet de reconstruction est à l'étude. Tous les commentaires qui m'en ont été faits soulignent qu'il est très difficile d'en jouer. Certains considèrent cependant que c'est un orgue idéal pour les mauvais organistes, car les paroissiens ne sauront jamais si c'est l'organiste qui fait des fausses notes ou si c'est l'orgue qui déraille...
Heureusement, j'avais prévu un palliatif pour pouvoir jouer de l'orgue chez moi. J'ai en effet commandé un orgue liturgique de salon Johannus Opus 250. C'est certes un orgue électronique, mais qui reproduit assez bien, grâce à des échantillons audio, le son d'un instrument à tuyaux. Il a 2 claviers et un pédalier, et dispose de 36 jeux. C'est plus qu'il n'y en a même sur les orgues de certaines cathédrales !
Celui que j'ai commandé en décembre chez France Orgue, un revendeur de Toulouse, dirigé par M. Didier Hème, devrait sortir des usines Johannus aux Pays-Bas le 26 février prochain. Il faudra encore une quinzaine de jours pour qu'il soit installé chez moi. Ce ne sera toutefois pas une installation aussi superbe que dans la vidéo ci-dessus; il sera installé dans mon bureau, la place dans le salon étant déjà occupée par un piano à queue.
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