jeudi 28 janvier 2016

Déchets

Le sujet du ramassage des déchets semble en ce début d'année 2016 une préoccupation majeure des habitants de l'agglomération de Montpellier.







Il faut dire que la nouvelle métropole de Montpellier qui vient de se mettre en place, et qui est compétente pour la gestion des déchets, a réformé le dispositif de ramassage depuis le 4 janvier dernier. Sous prétexte d'écologie et pour favoriser le recyclage, le ramassage des poubelles a notamment été réduit dans les quartiers pavillonnaires comme le nôtre.

Petit détail intéressant: le vice-président de la métropole en charge des déchets est  Cyril Meunier, le maire de Lattes. A lui l'ingrate tâche d'expliquer qu'il faut faire plus avec moins, pendant que son président, le maire de Montpellier, Philippe Saurel, se réserve les annonces positives comme la baisse prochaine du prix de l'eau, au risque de se faire épingler pour propagande par le site d'informations piquantes de Montpellier, Pas de Roses sans Epines.



En pratique le nouveau dispositif nous donne 3 poubelles à gérer, chacune n'étant ramassée qu'un jour par semaine, en principe tôt le matin si bien qu'il faut la sortir sur la rue la veille au soir. Le calendrier varie selon les quartiers. Pour nous c'est le suivant:



Le lundi soir c'est la poubelle jaune qu'il faut sortir, celle qui contient les déchets recyclables... sauf ceux qui doivent être recyclés selon d'autres dispositifs. Ces derniers doivent être apportés à des containers spécialisés pour le papier, le verre, les vêtements. Et les déchets électroniques qui doivent être recyclés par les magasins d'électronique sont aussi exclus. En gros donc dans les poubelles jaunes on peut mettre les canettes, les bouteilles en plastique et les briques alimentaires en carton, et surtout les innombrables prospectus qui encombrent chaque jour notre boîte aux lettres. C'est déjà ça.



Le mardi soir, il faut sortir la poubelle grise. C'est en principe ce qu'on ne met pas dans les autres poubelles, la jaune et l'orange, donc ce qu'on appelle les déchets résiduels. Sauf que là aussi il existe  une grosse liste d'exceptions qu'il ne faut pas y mettre, du genre déchets toxiques, électriques, piles...

En pratique la poubelle grise sert pour les emballages souillés (genre pots de yaourt et... les couches-culottes). C'est celle-là qui n'est plus ramassée qu'une fois par semaine, ce qui suscite l'angoisse de beaucoup d'habitants, qui imaginent les poubelles débordantes de déchets  se décomposant sous le soleil d'été, avec les odeurs que la chaleur provoquerait. Pour ce qui  nous concerne, nous n'avons plus, ou pas encore, à jeter de couches, donc cela devrait être supportable de ne la vider qu'une fois par semaine.




Le jeudi soir, c'est au tour de la poubelle orange, qui a la particularité d'être deux fois plus petite que les jaunes et grises. Ce sont les bio-déchets, autrement dits les déchets biodégradables comme les déchets alimentaires (les épluchures), les fleurs fanées ou même les mouchoirs en papier.











Quant aux encombrants, ils ne passent jamais, sauf si on fait la demande en remplissant un formulaire en ligne. Nous avons préféré ne pas essayer à ce stade. Quel changement par rapport à notre résidence à Puteaux où les camions poubelles passaient  tous les jours, et les encombrants étaient enlevés 3 fois par semaine!

Outre la gestion des déchets domestiques selon ce rythme hebdomadaire, c'est incroyable la quantité de déchets de toutes sortes dont il faut se débarrasser quand on emménage dans une maison qu'on vient d'acheter. Nous avons par exemple des combles où notre prédécesseur a laissé un bric à brac assez disparate. Plutôt que de faire appel au service incertain des encombrants, nous avons eu recours à un autre service de la métropole: les déchetteries.




Dans l'agglomération de Montpellier, on appelle cela des "Points Propreté", ce qui est plus sympathique que déchetterie (La métropole écrit souvent déchèterie). Il y a 20 points propreté, dont l'un ne se situe pas très loin de nous, en prenant  la route de Palavas.



C'est la déchetterie du Thôt. Elle semble avoir eu une histoire très houleuse, mais qui heureusement est aujourd'hui surmontée. On en trouve un écho, jusque dans les questions orales du Sénat, car en 2002 encore il y avait là une décharge à ciel ouvert où Montpellier déversait tous ses immondices, formant une butte de 40 m de haut, sans aucune protection des nappes phréatiques ou des étangs voisins.

Pour utiliser les Points Propreté, il faut en principe disposer du "Pass Métropole" délivré par la métropole, qui prouve qu'on est habitant de cette métropole. C'est normal, puisque tout cela est géré grâce aux impôts des citoyens de la métropole. Nous avons réussi à la faire établir mi-janvier en quelques minutes à la mairie de Lattes, laquelle fait office depuis début janvier 2016 de guichet pour les services de la métropole. Je peux témoigner que cela marche bien dans la bonne humeur et l'efficacité. Le plus dur a été de trouver un photomaton pour fournir une photo d'identité. Nous avons été pour cela au centre commercial Grand Sud à Boirargues.

En pratique, dans le Point Propreté personne ne vérifie  si on a le Pass Métropole, alors même que nous arrivons dans une voiture dont la plaque d'immatriculation mentionne le département des Hauts de Seine, ce qui pouvait poser question quant à notre résidence dans la métropole.

La déchetterie de Thôt nous a permis de déposer de grosses quantités de carton, de végétaux, de fer, de bois, et même de tout venant dans d'énormes containers. En revanche, elle ne prend pas les déchets toxiques, alors que plusieurs pots de peinture étaient restés dans nos combles.





Il a fallu aller à un autre Point Propreté, pas très loin non plus, car il se situe à Pérols, juste à côté de Lattes, au lieu-dit La Pailletrice. Là on nous a pris sans problème les vieux pots de peinture, sans demander non plus le Pass Métropole.







En revanche, comme au Thôt, impossible d'y laisser un vieux pneu trouvé dans les combles et dont je voulais me débarrasser. Il faut le remettre à un garagiste, m'y dit-on. Plutôt que de l'abandonner au bord de la route, comme on en voit assez souvent, ou de chercher un paysan qui serait prêt  à le brûler dans une manifestation, il m'a donc fallu chercher un garagiste disposé à me reprendre ce vieux pneu pour le recycler.


C'est le Centre Auto Feu Vert, dans la zone commerciale Grand Sud, qui s'est dévoué pour le reprendre, mais non sans de longues explications pour me dire que cela ne lui est pas possible, qu'il risque une amende (sic) et autres motifs dénotant surtout l'absence de motivation dès lors que je n'achetais pas un nouveau pneu. Sans doute de guerre lasse a-t-il eu pitié de ma situation et m'a-t-il dit de le laisser sur sa pile de vieux pneus.


Cela a résolu mon problème particulier immédiat, mais me laisse perplexe sur la solution générale lorsqu'on veut se débarrasser d'un vieux pneu dans cette métropole (sans en acheter un autre). Si on en croit Le Figaro, dans un article paru en 2010, ce serait d'ailleurs un problème national: il n'y a en France pas assez de capacités de recyclage de tous les vieux pneus mis au rebut. Alors on fait quoi?






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